J'aime (pas) les automates (jeudi 13 mars)

J'aime (pas) les automates (jeudi 13 mars)

Voyager dans un pays étranger, c'est découvrir une autre culture, une autre façon de manger, c'est s'approprier une autre langue (c'est pas encore gagné) et c'est aussi, lorsque l'on voyage en camping-car , affronter les nombreux automates que l'humain sait si judicieusement installer à sa place. Automate pour les péages d'autoroute, dans les laveries, dans les stations service, pour retirer de l'argent...Ils sont partout! Et aussi sur les parkings. Certains sont hyper sophistiqués- la plaque d'immatriculation du véhicule est filmée et il faut entrer sont numéro de plaque pour que l'ordinateur vous ressorte la photo de votre véhicule, l'heure à la seconde près de votre arrivée et la somme à payer. (C'est tout juste si il ne vous appellent pas par votre prénom!), d'autres assez basiques. C'est pourtant un de ceux là qui nous a trahit....Nous sommes à Florence. C'est jour de fête nationale et nous quittons le parking sur lequel nous avons dormi. Impossible d'introduire le ticket. L'ordinateur est bloqué. Nous avons beau appuyer sur tous les boutons, rien à faire. Notre navette spéciale attend derrière la barrière qui refuse de s'ouvrir. Il y a bien un bouton « Operatore » mais comment expliquer la situation à un italien que l'on ne voit pas ( en Italie, nous avons vite appris à parler avec les mains)...Nous essayons tout de même. L' « operatore » dérangé un jour de fête nationale nous envoie balader. Il nous hurle dessus des choses que l'on ne comprend pas (cela vaut peut être mieux) puis raccroche. Nous avisons un jeune homme qui attend le bus. Il est impuissant à nous aider et il essaie d'expliquer la situation à l' « operatore » que nous avons rappelé, qui s'énerve de plus belle et nous raccroche au nez. Que faire? Voilà plus d'une demi-heure que nous sommes bloqués... Je tente un dernier recours auprès de notre « operatore » qui finit par abdiquer: « j'arrive dans 5 minutes ». Ne pouvant faire entendre raison à son automate, il nous ouvrira finalement la barrière et nous partirons sans rien payer! Finalement, un automate ça peut avoir du bon...Sauf que...Nous devons faire le plein et aujourd'hui, c'est ….jour de fête nationale. Les automates des stations service sont parfois suceptibles. Aucun n'a jamais accepté nos cartes bancaires. David introduit donc un billet de 50 euros dans la machine puis vient se servir en carburant. Il se rend compte qu'il se trompe de gasoil, raccroche donc sa pompe pour prendre l'autre. Impossible. Le fait de raccrocher la pompe marque la fin de la distribution. Il vient de mettre pour 6,43 euros de gasoil soit 4 litres de carburant ! Sachant que la navette consomme plus de 12 litres aux 100 km...Tiens ça ferait un joli problème de maths. Sauf que là, c'est nous qui avons un problème de maths: la machine a avalé notre billet de 50 euros et nous avons mis 6,43 euros de gasoil....Où sont les 43,57 euros restants? L'automate nous sort un petit ticket  que nous déchiffrons avec notre guide de conversation. Nous avons un avoir de 30 jours pour 43,57 euros de carburant. Oui, mais nous partons pour Sienne et  l'avoir n'est valable que dans cette station qui est fermée car aujourd'hui c'est ..fête nationale...Là, ça commence à  faire beaucoup. Nous arriverons finalement à revendre notre avoir à un automobiliste du coin. David, un peu méfiant, remet pour 40 euros de gasoil dans la navette. Vivement demain, que les vrais humains reprennent du service!

Comments

[jenny & rv]

Juste quelques mots pour souhaiter bonne route à vous quatre (ou cinq finalement, le gps vous fait toujours prendre des ronds points à l'envers?)...

Bravo pour tous vos récits qui sont très agréables à lire et qui sont un témoignage vivant de votre périple; on s'y croirait presque.

@ bientôt

jenny&rv