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Transeuropéenne en famille
29 mars 2011

Épopée antique à Ostia Antica(Ostie Antique, 23

 

Épopée antique à Ostia Antica(Ostie Antique, 23 mars, KM 2307)

Après une journée marathon à parcourir Rome, de la basilique Saint-Pierre, au Colisée, en passant par la Place Pavona et le Panthéon, nous décidons de réduire le rythme. Aussi pour éviter de dégouter les enfants des visites, même s'ils auraient bien repris le métro. Aujourd'hui donc, nous passons la matinée au calme à faire le ménage du camping-car pendant que les enfants jouent dehors ou font des activités crayons en mains. L'après-midi, nous décidons de partir au vert visiter le site antique d'Ostie, à quelques kilomètres de Rome. Il s'agissait à l'époque antique du port avancé de Rome à l'embouchure du Tibre sur la mer. Le port, tombé dans l'oubli après que le Tibre ait changé de cours lors d'une crue et qu'un autre port plus grand fut créé, s'est peu à peu enfoncé dans la vase ce qui lui à permis de se conserver remarquablement. Un Pompéi méconnu que nous partons découvrir donc. Avec les enfants? Sans les enfants? Autrement dit, chacun notre tour ou tous ensemble? Je ne sais pas pourquoi nous nous posons la question. Envie de souffler un peu? De s'immerger pleinement dans le passé à travers la lecture des ruines? Besoin de concentration pour comprendre? Un petit coup de fatigue? Un manque de patience ressenti? Une sorte de prémonition peut-être?... Le fait est que nous partons découvrir les ruines TOUS ensemble. Le site est vaste (10ha), nous prenons la remorque transformée en poussette pour permettre aux enfants de se reposer à leur guise d'autant que nous sacrifions la sieste pour profiter au maximum du site. Et quel site! Pourtant les débuts de la visite sont laborieux. Tout juste entré sur le site, je dois repartir chercher le guide oublié dans le camping-car. Nous achetons un plan du site que nous perdons après quelques centaines de mètres. Les enfants passent sous les chaines vers des lieux interdits. Mathieu entre et sort de la poussette sans cesse. Nos nerfs sont mis à dure épreuve. Ouf, un peu de répit quand nous nous installons dans les gradins du remarquable amphithéâtre de la ville antique. On s'y croirait presque s'il n'y avait ces collégiens et lycéens italiens et français un peu trop bruyants, s'il n'y avait ses avions au dessus de nos têtes en phase d'atterrissage vers l'aéroport tout proche, s'il n'y avait ce « papa, j'ai envie de faire pipi »... Même Margaux d'habitude si enthousiaste semble avoir un petit coup de blues : « papa, je manque à la France ». « Tu veux dire que la France te manques » lui suggérai-je.. « Oui, j'aimerais bien revoir notre maison, Marguerite (son cheval à bascule) et mes jouets ». Mais la magie des lieux finit par opérer peu à peu. Et après un goûter au pied d'une villa romaine, tout le monde semble retrouver la sérénité. Nous nous aventurons dans le dédale des vestiges sans plans et tombons sur des thermes aux mosaïques magnifiques, des temples aux colonnes et statues de marbre, une taverne où se trouve encore une sorte de bar, sur des patios aux peintures ocre et rouge, un moulin avec ses meules, des fontaines,... Les enfants aussi manifestent à travers ce labyrinthe un plaisir de découverte retrouvé. Il est bientôt 18h00, l'heure de sortir d'Ostia Antica. Nous sommes seuls, les groupes scolaires sont partis depuis longtemps, le couloir aérien semble avoir changé d'axe et à la place du vacarme des avions chante au loin une petite chouette chevêche (Athéna noctua) comme un clin d'œil à notre épopée antique...

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