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Transeuropéenne en famille
5 avril 2011

A l'ombre du Vésuve par Séverine (Pompéi

A l'ombre du Vésuve par Séverine (Pompéi (Campanie), 30 mars)

Alors que cheminant dans les rues de Pompéi, je me retrouve face à ces moulages de victimes saisies dans la chaleur de ce mois d'août 79, je m'interroge sur la mémoire que ce drame a pu faire naître. Aujourd'hui, plus d'un million de personnes vivent au pied du Vésuve, volcan considéré comme un des plus dangereux au monde et plus de 10% de la population mondiale vit au pied d'un volcan. La dernière éruption du Vésuve date de 1944 et il vit depuis sa plus longue phase d'inactivité depuis des siècles. Sous très haute surveillance, les scientifiques estiment une nouvelle éruption dans la décennie qui vient fortement probable et les scénarios imaginés sont très alarmistes. Les populations les plus exposées ont cependant refusé de déménager malgré les indemnisations proposées par le gouvernement. Comment expliquer que l'on ne tire pas de leçons de l'histoire? Comment expliquer que tant de gens vivent sous la menace de ces volcans? D'abord, les pentes des volcans sont des terres fertiles et permettent, par exemple, aux agriculteurs d'Indonésie de faire plusieurs récoltes dans l'année. Ensuite, les zones à risques (qu'ils soient volcaniques, sismiques....) sont des zones où le terrain est bon marché et où s'accumule trop souvent une population qui ne peut s'implanter dans les villes et qui va, circonstance aggravante, se doter d'un habitat qui ne le mettra pas à l'abri des risques naturels. Naples, ville tentaculaire dont le port voit transiter 150 000 containers chaque année, a rejeté aux franges de ses rues une population toujours plus nombreuse qui vit à l'ombre du Vésuve. Quand le géant endormi se réveillera-t-il?

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