Dernière escale Grecque (Daddia, 29 avril) Après
Dernière escale Grecque (Daddia, 29 avril)
Après une matinée passée sur la plage de Lagos à observer les oiseaux et à jouer les pieds dans l'eau, nous voici de nouveau dans un village du bout du monde: Daddia. A quelques dizaines de kilomètres de la Turquie et de la Bulgarie, Daddia se trouve aux portes du parc national du même nom. Des collines rocheuses qui se trouvent à la limite entre deux continents abritent une faune exceptionnelle. Important couloir migratoire, 38 des 39 espèces de rapaces d'Europe peuvent y être observées et le parc abrite une des dernières populations de vautours moines d'Europe. Dans ce coin un peu perdu, nous sommes pratiquement seuls sur le parking du centre d'information où nous nous renseignons sur les possibilités de découverte de ce milieu exceptionnel. C'est seuls que nous grimpons dans la navette, un vieux minibus qui sent l'huile, qui nous mène à un observatoire au cœur de la forêt (pour 3 € par adulte). Dans un observatoire, des jumelles et une longue vue sont mises à disposition pour scruter les montagnes et le point de nourrissage des vautours. Plusieurs carcasses, dont certaines ne sont plus qu'os, attendent les équarrisseurs du ciel. Margaux repère un point noir au loin. C'est un vautour percnoptère qui vient se poser sur un arbre au dessus des charognes. Mathieu tourne un peu en rond dans la cabane sautant de siège en siège. Ne maniant pas les jumelles et ne réussissant pas à regarder dans une longue vue , il ne trouve guère d'intérêt à observer des arbres et des nuages... Notre chauffeur de navette non plus ne semble guère y trouver d'intérêt: il joue sur son téléphone portable qui retentit de bruits électroniques un peu déplacés en ce lieu de pleine nature... Finalement tous deux se calment et nous laissent pleine jouissance des lieux. Un renard s'approche des cadavres. Margaux l'observe à loisirs avec émotion car il fait écho au Titou du film « le renard et l'enfant » que nous avons regardé il y a deux jours. D'autres vautours tournoient dans le ciel avant de se poser dans les parages. Ils sont quatre et notre accompagnateur, qui n'en finit plus de bailler, nous indique qu'il est l'heure de redescendre. Il est 18H00 et le temps est ici comme suspendu. Nous reviendrons demain matin...
Le lendemain matin, nous revoilà dans le même observatoire en compagnie d'un guide plus loquace et plus souriant. Dans le ciel tournoient des vautours moines, des vautours fauves et des vautours percnoptères. Ils se posent pour venir s'alimenter. Deux jeunes aigles pygargues à queue blanche les accompagnent. Tous se disputent un peu la place. Après une heure d'observation et de pêche à la ligne imaginaire avec une sorte de salsifis sauvage pour Mathieu, nous laissons notre guide redescendre en minibus au centre d'information et repartons à travers la forêt. Magnifique balade dans ce milieu sauvage où nous observons deux tortues grecques et des pots de blaireau.