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Transeuropéenne en famille
21 mai 2011

Tortues marines (Dalyan, 15 et 16 mai) Dalyan

Tortues marines (Dalyan, 15 et 16 mai)

Dalyan n'est pas une escale par hasard sur notre route. Depuis longtemps déjà j'avais entendu dire qu'ici les tortues marines Caretta caretta venaient pondre sur la plage protégée par le WWF (World Wild Found), un organisme mondialement reconnu pour ses actions. Après une escale dans la plaisante petite ville de Kas nous voici donc à Dalyan. Un village résolument tourné vers le tourisme à voir les dizaines d'embarcations qui longent le quai de la rivière qui se jette dans la mer quelques kilomètres plus loin. Confirmation dans les ruelles qui ne sont que restaurants et boutiques pour touristes. Mais ici pas de tourisme de masse du genre hotel resort 5 étoiles à 15 étages. Pas tourisme de masse mais comment dire, il y a du monde. Des anglais essentiellement. Nous flânons sur les quais où nous sommes accostés par les bateliers qui proposent leurs services pour diverses excursions. Des panneaux présentent les différentes prestations offertes et notre regard est accroché par une ligne: « turtle watching » (observation des tortues). Intrigués nous questionnons le batelier qui nous assure pouvoir observer les tortues marines. Nous passons notre chemin en réfléchissant à cette opportunité et trouvons à chaque coin de barque la même proposition. Nous demandons renseignement à d'autres bateliers et commençons à comprendre le déroulement de l'excursion. Les tortues marines s'enfoncent dans le delta où elles viennent se nourrir de crabes et de poissons. C'est justement ici que les bateaux proposent de les observer en leur donnant des crabes à manger. L'image de la tortue nageant dans une eau claire et limpide s'éloigne un peu et je ne peux m'empêcher de m'interroger sur l'impact d'une telle pratique sur la population de tortues. Mais du WWF, rien d'apparent. Pas d'interlocuteur pour glaner une information sur la protection de ces tortues et ces pratiques. Nous sommes donc tiraillés entre l'envie de voir les tortues et le souci de ne pas les déranger. Nous demandons de nouveaux renseignements à un batelier qui nous propose une excursion et nous négocions finalement une découverte en famille des tortues pour le lendemain matin 9H00.

Le lendemain à 9H00, nous nous attendons au pire: 20 bateaux autour des tortues dont les dizaines de passagers lancent des crabes à tout va pour attirer des tortues devenues folles par l'appât facile... Mais nous naviguons seuls dans le delta dans une douce lumière matinale qui commence par éclairer de magnifiques tombeaux lyciens sculptés dans la falaise. Une cigogne survole les marais tandis qu'une couleuvre traverse un bras de delta. La balade dans les méandres du delta est un véritable plaisir. C'est déjà ça. Nous arrivons sur le site d'observation des tortues. Moment de doute, d'interrogation: cinq bateaux attendent au milieu de la lagune. Nous accostons auprès de l'un d'eux et aussitôt les deux pêcheurs à bord lancent leurs fils au bout desquels pend un cadavre de crabe. Nous sommes finalement seuls dans la lagune où tout est calme. Après quelques lancés infructueux, une exclamation : une tortue marine fait surface. Nous sommes tous ébahis devant l'énorme tortue qui semble voler sous l'eau. Margaux frissonne de joie. Mathieu en reste bouche bée. Plus loin une autre tortue fait surface pour prendre sa respiration. Pendant une vingtaine de minutes nous observerons autour du bateau les tortues venir essayer de capturer les crabes et venir prendre leur respiration à la surface. Combien sont elles dans cette eau saumâtre de deux mètres de profondeur? Je ne crois pas notre batelier qui me parle en milliers. Il nous explique qu'elles sont surtout présentes à la belle saison. Sans doute se rapprochent elles des côtes avant de pondre ou viennent elles même s'accoupler en ces lieux. Finalement, nous ne nous sentons pas trop perturbateurs. Et les tortues une fois gavées s'en vont se reposer loin des bateaux et des touristes. Nous remercions Ramza notre batelier qui nous dépose sur la très belle plage où viennent pondre à partir de la fin mai les tortues. Sur plusieurs kilomètres, le sable fin accueille les pontes des tortues qui incuberont pendant environ deux mois. Les dizaines de bébés tortues sortiront alors du sable pour se rendre directement dans la mer. Des affiches informent les touristes et présentent quelques interdictions comme celle de poser sa serviette sur le sol, sorties de bébés tortues obligent... Pendant que les enfants jouent dans l'eau, j'observe à deux reprises des tortues venir prendre leur respiration à la surface à quelques dizaines de mètres du rivage. Je prends mon masque et mon tuba pour nager à leur rencontre dans une eau limpide mais rien que du sable et du bleu...

Vers 13H00, nous repartons par un bateau taxi vers le village de Dalyan remplis de belles images de tortues en croisant de nombreux bateaux en route pour la plage. Pourvu que la cohabitation tortues/touristes se fasse pour le meilleur et tortues/automobilistes aussi d'ailleurs. Nous fûmes en effet surpris du côté de Finike par un panneau de la circulation: « attention passage de tortues marines ». Le sable de la grande plage ne semble pas convenir à toutes...

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Commentaires
F
J'ai lu attentivement cette relation de visite ci-dessus dans l'estuaire Koyceguiz-Dalyan où cette année en sept dernier (2011) j'ai vu ces tortues comme attraction de cirque, venir autour de bateaux depuis lesquels des "pêcheurs" les attiraient en lançant des crabes au bout d'un fil de pêche: j'ai trouvé cette attraction "nouvelle", (car il y a 3 ans elle ne se faisait pas)horrible, et j'ai peine à croire que cette "attraction" comme le passage des barques en augmentation et ne respectant pas la limite de vitesse amenant et ramenant les "touristes" de la plage Itzu.. ne perturbent pas le rythme de vie de ces tortues comme la diminution des roseaux ou les rejets d'eaux usées de toutes ces constructions nouvelles qui fleurissent le long de cet estuaire: quant à la présence du WWF, je n'ai rien vu de tel.Je serais curieuse de savoir si la population de caretta caretta augmente ou diminue dans ce secteur dit "protégé"?<br /> Françoise Couloudou<br /> st médard en jalles
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