Le marché de Tire (Tire, 16 et 17 mai) Nous

Le marché de Tire (Tire, 16 et 17 mai)

Nous sommes à la recherche d'une Turquie plus authentique. Nos dernières étapes sont agréables mais trop touristiques. Se promener dans les villages et villes de Cirali, de Kas, de Dalyan c'est se balader dans des ruelles bordées de restos, de cafés, d'agences de voyage qui se ressemblent. Direction donc Tire, une petite ville à l'écart des touristes et où, demain, c'est jour de marché. Pour nous y rendre, nous quittons les grands axes et empruntons la route qui part de Incirliova et qui coupe à travers les collines. Quels paysages! La belle route qui les traverse se rétrécit soudainement pour ne plus offrir qu'une seule voie qui grimpe jusqu'à un col à 1350 m d'altitude. Heureusement, sur les cinquante kilomètres que nous parcourons, nous ne croisons guère que quelques motos. Des gros véhicules sont garés sur le bas coté. Ils appartiennent aux agriculteurs qui cultivent ici les figues dans des champs très pentus. Ils utilisent les chevaux pour entretenir les parcelles. Après plus d'une heure trente de virages et de panoramas grandioses, nous dominons la ville de Tire de 1000 mètres environ. Il nous faut encore dévaler la montagne avant d'arriver dans la vaste plaine cultivée. Nous bivouaquons au cœur de la ville sur un terrain vague qui sert de parking pour les garages automobiles du quartier et non loin d'une aire de jeux où les enfants crapahutent sur les jeux en compagnie des nombreux enfants du coin.

Le lendemain, nous déambulons dans le vaste bazar que constitue ce gigantesque marché dans la vieille ville dont les rues et ruelles se couvrent de bâches plastiques. Dessous, des milliers d'étals de toutes sortes. Dans le quartier des fruits et légumes, les grands étals côtoient les marchandes qui viennent vendre leur production. Dans le quartier des vêtements, les pantalons, les tee-shirts, les étoffes pendent de toutes parts. Un ancien caravansérail accueille toujours des boutiques. L'endroit est plus calme et nous y flânons quelques instants avant de repartir dans la foule. Des marchands ambulants sillonnent également le marché. Ici un vendeur d'ustensiles en bois, là un vendeur de produits désinfectants. Des vendeurs de thé circulent plateaux en mains et des vendeurs de simit (anneaux de sésame) poussent leurs petits chariots vitrés. Nous faisons quelques emplettes avant de faire une pause déjeuner en achetant des « gozlemes », sortes de crêpes fourrées aux épinards. En rentrant au camping-car, nous rencontrons un turc francophone. Il était tailleur à Paris. Il vient de faire ses courses pour la semaine: avec 20 euros, il remplit son frigo... C'est vrai qu'ici les fruits et légumes sont deux à trois fois moins chers que chez nous et nous en profitons bien d'ailleurs...