Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Transeuropéenne en famille
25 mai 2011

Arrivée en Bulgarie (Jagoda, 21 mai) Après une

Arrivée en Bulgarie (Jagoda, 21 mai)

Après une dernière balade dans la charmante ville d'Edirne, nous partons pour la Bulgarie. Coté turc, nous passons par un premier contrôle d'aiguillage: « allez-y! ». Au second contrôle, nous présentons les passeports et l'agent nous dévisage chacun notre tour: « vous pouvez passer ». A la troisième barrière, je présente les papiers du véhicule et le passeport sur lequel il a été enregistré en entrant : un coup de tampon et c'est bon. Quatrième barrière. Petit problème, l'agent saisit son téléphone portable. Moment de doute:est-ce lié à un péage d'autoroute que nous avons passé sans carte de paiement? Non, l'agent nous demande de retourner au contrôle du véhicule car le tampon est illisible. Incrédulité dudit contrôleur qui me retamponne le passeport. Cette fois nous quittons la Turquie après une vingtaine de minutes...

Coté Bulgare, c'est la queue. C'est que chaque véhicule semble passé au peigne fin... Après une demi-heure d'attente nous arrivons à la barrière. Je bredouille un « Dobarden », histoire de bien engager le contrôle. L'agent me demande de me rendre dans un bureau et de lui ouvrir la porte du camping-car. Aïe! S'il veut fouiller le véhicule, ça va être long et laborieux avec tout ce que l'on trimballe dans les placards, les tiroirs, les soutes, le coffre de toit... A quand l'espace Schengen pour la Bulgarie? Ça n'a pas l'air d'être demain la veille d'après ce que nous suivons dans les actualités... Mais l'agent se ravise bien vite alors qu'il a à peine mis un pied dans notre navette spéciale : « non, revenez. C'est bon, vous pouvez passer ». Et il me tend un papier. Sans doute la vue de Margaux en train de jouer et le bazar dans le camping-car l'a-t-il dissuadé d'entreprendre une fouille poussée. A la barrière suivante, on me tend un papier que je donne à un guichet où je dois m'acquitter d'une facture de trois euros. A aucun moment nous ne présentons nos passeports et nous sommes presque surpris d'être sur la route bulgare. Nous faisons le plein du camping-car. Ouf! Le carburant n'est pas trop cher. Environ 1,2 euros contre 1,6 en Turquie où la plupart des voitures roulent au GPL.

Comme chaque premier jour dans un pays, nous sommes un peu tendus. Il nous faut un peu de temps pour pleinement ressentir le pays. Surtout pour les bivouacs. Et ces premiers kilomètres ne nous mettent pas en confiance. Nous traversons des villages délabrés et devons même faire demi-tour à la porte de Simeonovgrad car nous arrivons devant un pont vieillot qui ne supporte pas plus de 2 tonnes. Avec nos 3,5 tonnes, je suis quand même tenté pour traverser la rivière mais une barre limite les véhicule à trois mètres de hauteur. Séverine qui regarde si ça passe me fait signe de reculer... C'est bien la première fois que nous sommes stoppés par le gabarit de notre machine... Gros détour donc car le pont en construction un peu plus loin n'est pas achevé... Nous traversons les villes de Haskovo, Dimitrovagrad, Stara Zagora sans pouvoir trouver un parking tranquille. Les barreaux qui barricadent les fenêtres et les portes des petites échoppes ne nous mettent pas en confiance. Plutôt aller dans un village... A Zmejovo, nous interrogeons un groupe de quatre hommes en train de siroter bière et alcool lourd. Discussion difficile... C'est plus facile avec une jeune fille qui parle anglais et qui sert d'interprète à un vieux monsieur: « mettez-vous là! » nous indique-t-il. Mais là, c'est sur le bas-coté de la route... Pas de grande place dans ce village perché sur une colline. Nous poursuivons donc jusqu'à Jagoda. Cette fois, nous trouvons une place de village autour de laquelle se trouvent quelques échoppes parmi des bâtiments à moitié en ruines. J'interroge deux personnes qui tiennent les rares boutiques. Elle me disent qu'il n'y a pas de problème pour rester dormir ici. Il est 19h30 et nous nous contenterons de ce village qui a des allures de village fantôme tant tout semble à l'abandon: des magasins vides, des parcs à l'herbe haute, des enseignes rouillées, des restaurants désaffectés, une épicerie cachée derrière des barreaux, une aire de jeux pour enfants sans enfants et au milieu des orties... Et ce soir, nous ne nous endormons pas au chant du muezzin mais d'un vagabond handicapé qui, affalé sur le parking avec un gilet jaune fluo pour ne pas être écrasé, pousse des cris toutes les dix minutes...

IMG_6636 IMG_6645

IMG_6657

Publicité
Publicité
Commentaires
Transeuropéenne en famille
Publicité
Transeuropéenne en famille
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité