Première escale (Route de Constanca, 27 mai) Les

Première escale (Route de Constanca, 27 mai)

Les premières journées dans les pays ont toujours été synonymes de stress jusqu'à présent. Mais aujourd'hui, tout semble aller pour le mieux. L'habitude sans doute. Le passage de frontière se fait en 20 minutes. Côté bulgare, un douanier demande à monter dans le véhicule. Il ouvre la penderie, ce qui semble assez pour juger de notre intégrité. Une femme vient vérifier notre vignette et nous présentons nos passeports à une jeune femme. « Dobar Den » (bonjour en Bulgare) lui fis-je. En fait, je ne me suis même pas rendu compte qu'il s'agissait d'un agent roumain. Et nous nous retrouvons presque par surprise sur une route roumaine après nous être acquitté de 16 euros de taxe. Le passage s'est donc fait très rapidement. Voilà une première journée en Roumanie qui s'annonce bien. Après quelques kilomètres dans un paysage de vignes, c'est un véritable festival ornithologique aux couleurs exotiques. Sur le bord de route se mettent à voler guêpiers et rolliers d'Europe. Décidément, tout roule. Nous arrivons à Adamclisi, une petite bourgade rurale où se trouve les vestiges d'une cité antique romaine. Nous nous garons sur le parking du musée que nous partirons visiter demain. Les hôtesses d'accueil m'indiquent que nous pouvons bivouaquer ici sans problème. Une première escale sans stress, c'est possible... Mais c'est trop beau! Alors que nous nous couchons en savourant notre quiétude, une demi-douzaine d'enfants rodent autour du camping-car. Rires d'enfants un peu trop près pour être appréciés à leur juste valeur. Des coups sur le véhicule, des mains baladeuses sur les vélos et bientôt des projectiles tombent sur la carrosserie. C'en est trop, je sors mettant en fuite la petite troupe. Je vais m'expliquer avec un petit groupe d'adultes en train de discuter: « ce sont des enfants » me rétorque-t-on. Oui bien sûr ce sont des enfants mais est ce une raison suffisante pour laisser faire... Jusqu'où iront-ils? Nous préférons ne pas le savoir et ce qui devait être une première journée sans stress commence à nous stresser: Nous repartons en pleine nuit à la recherche d'un bivouac plus serein. Rien en vue et avant d'arriver à Constanca, ,nous interrogeons les gardiens d'un entrepôt d'engins de chantiers. « Ce n'est pas possible de se garer à l'intérieur. Par contre, vous pouvez vous garer là, le long du grillage sur le bord de route. Il est tard et nous choisissons cette option. Voilà une première étape qui ne déroge pas à la règle...