Météorites et grotte préhistorique (Koïlata,

Météorites et grotte préhistorique (Koïlata, Péloponnèse, 15 avril, km 4504)

Comme pour me faire mentir, après deux semaines de plénitude dans le Péloponnèse, nous tombons sous le choc du tourisme de masse à Nafplio, une jolie petite ville qui sert de base pour de nombreux touristes et groupes scolaires pour visiter la région. Sur le port, une cinquantaine de cars de touristes déversent des centaines voire des milliers de visiteurs. La ville grouille de collégiens bruyants. Il suffit cependant de quitter les rues principales pour flâner paisiblement dans les ruelles de la vieille ville. En fin de soirée, pour bivouaquer, nous nous rendons sur le parking du site archéologique de Mycènes. Le lendemain matin,nous sommes les premiers à franchir la porte d'entrée bien avant que les bus ne déversent ici aussi les hordes de visiteurs. Nous profitons de la quiétude des lieux dans un cadre enchanteur pour nous immerger dans l'univers de l'une des premières civilisations de Grèce, les Mycéniens. Ils établirent là leur capitale au 17ème siècle av-JC. Après la visite des vestiges archéologiques et du musée, nous partons à la découvertes de sites moins peuplés, plus ludiques et plus parlant pour les enfants: des cratères de météorites! Indiquées sur notre guide de voyage, elle nous attirent aussi par curiosité. Et du coté de Didima, quelle impression arrivés à destination: un trou béant d'une centaine de mètres de diamètre se dissimule derrière la végétation et se découvre à nos yeux en empruntant un petit tunnel creusé dans la roche. Dans les parois du cratère se dissimulent deux petites chapelles orthodoxes. Cratères dans le cratère, des fourmillions ont creusé leur piège que nous observons avec étonnement avec les enfants. C'est avec le chant de la huppe que nous gravissons la pente qui nous conduit à l'autre site, plus grand encore. De ce cratère résonnent les chants du grand corbeau, des choucas des tours et d'un couple de faucons crécerelette qui ont tous élus domicile sur les parois abruptes. Après cette belle découverte, nous partons pour la grotte de Frantchi, une grotte qui abrita les premiers habitants de la Grèce. C'est par hasard, hier soir que j'ai pris connaissance de ce site en feuilletant le géo n° 310 spécial préhistoire. A l'intérieur se trouve une planisphère des sites archéologiques les plus importants concernant la préhistoire. Un point se trouvait dans le Péloponnèse avec ce nom Frantchi. En recoupant les informations des guides de voyage, j'ai pu retrouver la localité du site et c'est Séverine qui m'interpelle alors que je scrute le paysage en conduisant: « là, une pancarte indique la grotte! ». Nous prenons l'embranchement pour arriver sur une belle plage. Un joli sentier, qui borde la mer et qui traverse une lande fleurie de belles orchidées, arrive sous l'immense abri sous roche qui sert d'habitation depuis trente mille ans. Aujourd'hui encore, la grotte sert de bergerie comme en témoigne dans un coin la clôture faite de branchages d'épines et le foyer cerné de pierres qui se trouve à coté. Du passé préhistorique de la grotte, rien n'est évoqué. Seul de profondes tranchées témoignent du travail des archéologues. De retour sur la plage, je découvre le cadavre récent d'une grande tortue marine. Une tortue caouanne (caretta caretta) vraisemblablement. Cette tortue dépose ses œufs principalement sur l'ile de Zakinthos de la fin mai à la fin août. Je suis surpris de la voir là et Margaux m'interroge sur les causes de son décès. Vieillesse? Maladie? Rencontre avec un bateau? Prisonnière d'un filet? Ou peut-être morte d'étouffement en avalant un sac plastique qu'elle croyait prendre pour une méduse? A voir l'état de la plage, la dernière hypothèse est très plausible : elle est jonchée de déchets ! Des bouteilles plastiques, des flotteurs et des morceaux de filet de pêche, des cordes de nylon, des sacs plastiques... Je suggère à Margaux de faire un geste pour la planète et pour les tortues marines: demain matin, nous nettoierons la petite plage! Une goutte d'eau claire dans l'océan de la pollution bien sûr, mais un petit geste plein de sens pour les enfants...

  

 

Cratères de météorites, suite...et fin (Kastraki, Epire, 19 avril)

Intrigués par ces cratères étranges, nous voulons en savoir plus sur leur formation et sur les météorites en général. Quand?Quoi?Comment? Nous cherchons des informations sur internet. Déception! Aucune météorite n'est venu s'écraser du côté de Didima! Si les scientifiques s'interrogent encore sur la formation d'un tel paysage (explosion d'une poche de gaz?), ils sont sûrs d'une chose: ils n'ont pas été causés par la chuté de météorites. Aucune roche extra terrestre n'a été trouvé dans les parages. La magie du lieu demeure.